La coalition des 14 partis politiques de l’opposition s’est exprimée juste après les élections législatives de ce 20 décembre auxquelles elle avait appelé au boycott. Dans un communiqué rendu public, la C14 dit avoir constaté que sur toute l’étendue du territoire national, ce mot d’ordre a été massivement suivi et que pour elle, le taux de participation ne peut dépasser 5 %. Les leaders de ce regroupement de partis estiment que les populations togolaises ont transformé ces législatives en un véritable référendum contre le régime de Faure Gnassingbé et pour l’alternance politique au Togo. Ils exigent par conséquent que les élections législatives de ce 20 décembre 2018 soient purement et simplement annulées.
« L’extrême faiblesse du taux de participation à ce scrutin constitue un désaveu cinglant du pouvoir en place », indique le communiqué signé de la coordinatrice de la coalition, Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson. La C14 ajoute qu’ « en refusant de mettre en œuvre, avant toute élection, les réformes prescrites par la feuille de route de la CEDEAO, les autorités togolaises ont amplifié la crise togolaise ».
Les responsables de la coalition n’ont pas présenté de candidats à ces élections législatives. Ils exigent avant la tenue du scrutin, des réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales, une Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) paritaire et inclusive et la libération des détenus arrêtés dans le cadre des manifestations politiques entre autres.
Ce 20 décembre au Togo, un peu plus de trois millions d’électeurs étaient appelés aux urnes pour élire leurs députés à l’assemblée nationale. Dans l’ensemble sur toute l’étendue du territoire national, le vote s’est déroulé dans le calme selon le Président de la CENI, Prof. Kodjona Kadanga.
Ils sont 850 candidats issus de 130 listes électorales dont 105 des partis politiques et 25 candidats indépendants à s’engager dans ces élections pour les 91 sièges du Parlement.
Après le dépouillement, les résultats seront centralisés dans les Commissions Electorales Locales Indépendantes (CELI), puis vers la CENI. Les résultats provisoires sont attendus dans les prochains jours.
Il faut souligner que quelques jours avant le scrutin qui s’est finalement déroulé sans heurt ni passion, des voix se sont levées notamment du côté de certains partis politiques et organisations de la société civile et des religieux pour demander le report des élections. La coalition de l’opposition avait quant à elle lancé un appel à une mobilisation de la population pour empêcher la tenue du scrutin.
David