Au Togo, le secteur de l’éducation est paralysé depuis ce 03 novembre par un mouvement de grève mené par les membres de la Fédération des syndicats de l’éducation nationale (FESEN).
Le mot d’ordre de grève a été suivi totalement dans plusieurs localités du pays, selon le Secrétaire général de la FESEN, Senon Hounsime qui note cependant un bilan mitigé dans certaines régions comme Lomé et Kara.
« De toute façon, il n’y a pas de mouvement de grève qui est suivi à 100 %. Cela n’existe pas », note-t-il, invitant les enseignants à respecter également le mot d’ordre pour ce jeudi 4 novembre, deuxième et dernier jour de la grève.
Les enseignants membres de cette organisation réclament le paiement des primes spéciales (la gratification exceptionnelle) promises à tous les enseignants par le gouvernementale à compter de janvier 2021.
Du côté de l’Exécutif, l’on annonce que la question de cette gratification exceptionnelle sera réglée à la prochaine révision du statut général de la fonction publique. Une « réponse vague » selon les enseignants qui estiment ne pas connaitre les contours de cette gratification, notamment le montant et la date de son paiement.
Mardi dernier, le gouvernement avait mis en garde les grévistes, expliquant que ce mouvement était illégal.
« Cette grève de la FESEN est illégale. Et tout enseignant qui y répondra favorablement doit s’apprêter à répondre également des conséquences telles que prévues par la loi notamment l’article 324 du nouveau Code de travail », avait lancé au micro de nos confrères de Victoire Fm, le ministre Gilbert Bawara en charge de la fonction publique.
« J’invite tous les enseignants à rester sereins devant les nobles responsabilités qui sont les leurs et à ne céder à une quelconque manipulation au non de la liberté syndicale. Tout enseignant qui s’inscrirait dans cette grève illicite s’expose à de lourdes sanctions », a pour sa part indiqué dans un communiqué le ministre des enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat, Dodzi Komlan KOKOROKO qui a par ailleurs demandé aux chefs d’établissements de dresser la liste des enseignants qui auraient participé à la grève jugée « illicite ».
Selon les informations, de nouvelles discussions sont prévues entre les deux parties ce jeudi 04 novembre 2021 à Lomé.
La Rédaction