Togo / L’éducation, un secteur de choix pour le gouvernement

Togo / L’éducation, un secteur de choix pour le gouvernement

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Komi Paalamwé Tchakpélé, ministre en charge des enseignements primaire et secondaire
Komi Paalamwé Tchakpélé, ministre en charge des enseignements primaire et secondaire

Les multiples crises que connait le secteur éducatif togolais ne doit pas faire perdre de vue, plusieurs investissements du gouvernement dans ce secteur très fondamental pour le développement du pays. Certes, beaucoup reste encore à faire mais quand on jette un regard sur les efforts consentis et les projets réalisés ou en cours de réalisation, il y a lieu de reconnaitre que ce secteur fait partie des priorités du gouvernement.

Le lancement le 16 décembre dernier d’un nouveau concours de recrutement de 1000 nouveaux enseignants des deux cycles du secondaire pour palier un tant soit peu au manque d’effectif sur le terrain, témoigne encore une preuve de cette volonté d’assoir une éducation de qualité dans le pays.

Que ce soit le domaine des infrastructures d’accueil, la formation et le déploiement des enseignants et du personnel d’encadrement et le renforcement de la qualité du service éducatif, des efforts louables ont été faits sans perdre de vue, la création des conditions incitatives à la fonction enseignante notamment : la revalorisation des salaires des enseignants dont l’accroissement du salaire brut de base, en 2015, était de 70,96 % pour les plus hauts salaires (ancienne catégorie A1) et 114,51 % pour les salaires les plus bas (ancienne catégorie C), l’instauration et le payement permanent d’autres primes (rentrée, bibliothèque, incitation à la fonction enseignante) de même que la création d’une coopérative d’épargne et de crédit des enseignants du Togo.

Sur ces dix dernières années,  l’on pourra noter en passant : la construction de cinq (5) nouvelles Ecoles Normales d’Instituteurs (ENI), la construction de plus de cinq mille (5000) salles de classes équipées sur ressources propres et sur les projets BID, PERI et PAREC, la construction de 229 salles équipées, câblées pour les TIC dans le cadre du Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC), la construction de plus de 2500 nouvelles latrines dans les écoles, de même que la réalisation de plus de 300 forages en vue de doter les écoles bénéficiaires en eau potable.

De plus, sur un autre plan, il a été instauré la formation initiale obligatoire des enseignants principalement dans le primaire depuis 2010, la reprise du recrutement des élèves-maîtres dans les ENI et au niveau de  l’Ecole Normale Supérieure d’Atakpamé pour former les enseignants pour le premier cycle du secondaire, sans oublier la formation continue des enseignants, professeurs et autres directeurs d’établissement.

En termes de chiffre, le cumul des nouveaux enseignants recrutés porte le nombre de  17 645 dont 5 000 volontaires du primaire qui étaient à la charge des parents. Cette année scolaire 2016-2017 a connu le déploiement de 1 495 maîtres sortis des ENI et 270 professeurs de CEG de l’ENS et le recrutement suivi de formation de cent (100) inspecteurs de l’éducation nationale et soixante-deux (62) conseillers pédagogiques pour un meilleur encadrement de proximité des enseignants.

Par ailleurs, depuis cette rentrée scolaire 2016-2017, les réformes curriculaires sont en cours au préscolaire et au primaire avec introduction d’un nouveau manuel de CPI et CP2 pour tous les élèves et enseignants de toutes les écoles de tous ordres et l’expérimentation du manuel de CE1 en vue de son introduction officielle dans les écoles à compter de l’année 2017-2018.

Tous ces efforts parmi tant d’autres ne sont de nature qu’à permettre au système éducatif national de se développer considérablement et aux acteurs, d’améliorer les conditions de vie et de travail. Tout ne pourra certainement pas se faire au même moment et le souhait est que le gouvernement, avec le soutien de ses partenaires, continue sur cette lancée pour satisfaire davantage aux besoins légitimes et sans cesse croissants du monde éducatif national.

Cris DADA