Les manifestations de l’opposition prévues les 26, 27 et 28 septembre prochains n’auront plus finalement lieu. En lieu et place des marches qui ne sont pas pour autant définitivement abandonnées, la coalition des 14 partis politiques a dévoilé un nouvel agenda de ses activités pour cette semaine.
Selon le programme contenu dans un communiqué rendu public, la coalition prévoit ce mercredi 27 septembre 2017, une conférence de presse pour commémorer la date anniversaire du vote de la Constitution de 1992 qu’elle réclame.
L’opposition appelle également à une journée « Togo mort » le vendredi 29 septembre prochain. Les partis membres du CAP 2015, ceux du Groupe des Six, le CAR, le PNP, Santé du Peuple et les forces démocratiques invitent en effet les populations sur toute l’étendue du territoire national à cesser au cours de cette journée du vendredi 29 septembre, toute activité professionnelle et économique et à se recueillir en mémoire des martyrs.
« Les autres jours de la semaine seront consacrés à la visite aux populations éprouvées par les répressions. La coalition invite les populations à rester mobilisées pour les actions décisives qu’elle annoncera pour la semaine du 02 octobre 2017 », poursuit le communiqué.
Samedi dernier, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres a invité le gouvernement togolais et tous les autres acteurs politiques aussi bien du pouvoir que de l’opposition à s’engager dans un « dialogue constructif », sur la question des réformes politiques, institutionnelles et constitutionnelles afin de trouver une solution à la crise que traverse actuellement le pays.
La veille, c’est-à-dire le vendredi 22 septembre, c’est le Corps diplomatique (représenté par la Coordination du Système des Nations unies, la délégation de l’Union Européenne, et les ambassades d’Allemagne, des États-Unis d’Amérique et de France au Togo) qui encourageait également tous les Togolais à « s’inscrire dans un dialogue pacifique en vue de l’adoption des réformes constitutionnelles qui permettront de renforcer la démocratie au Togo et de préparer sereinement les élections locales et législatives en 2018 ».
Les manifestations des 20 et 21 septembre derniers ont été encore émaillées de violences avec des affrontements notamment à Mango au nord du pays où il a été enregistré au total trois morts selon l’opposition, de même que des blessés et autres dégâts matériels.
L’opposition réclame le retour à la Constitution de 1992 avec le départ de l’actuel chef de l’Etat Faure Gnassingbé. Le gouvernement entend soumettre à un référendum dans les mois à venir, la loi portant révision constitutionnelle qui prend en compte la limitation du mandat présidentiel et les élections à deux tours. Une loi rejetée par l’opposition qui la juge insuffisante.
Cris DADA