Togo/ Marche du PNP : le Gouvernement met en garde, Tikpi Atchadam...

Togo/ Marche du PNP : le Gouvernement met en garde, Tikpi Atchadam persiste !

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Tikpi Atchadam, président du PNP
Tikpi Atchadam, président du PNP

Les manifestations de rue que compte organiser ce samedi 19 août, le Parti National Panafricain (PNP) dans diverses localités du Togo pourront-elles se tenir suivant les itinéraires prévus par la formation politique dirigée par Tikpi Atchadam ? Difficile pour le moment de répondre à cette question dans la mesure où pour le Gouvernement, il n’est pas question de manifester ce samedi si le PNP décide de ne pas respecter les itinéraires recommandés par l’autorité publique.

Dans une campagne médiatique entamée depuis jeudi, le ministre Yark Damehame en charge de la sécurité et de la protection civile et son collègue Payadowa Boukpessi de l’administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales estiment que la volonté de Tikpi Atchadam et les militants du PNP est de « bloquer » le pays à travers l’occupation de la route nationale n°1.

Dans certaines localités notamment Lomé, Anié Sokodé et Kara, la nationale n°1 figure dans l’itinéraire de la marche mais selon Atchadam, les manifestants ne feront que leur passage sur un côté de la route. « Il n’y a pas de point de chute sur la Nationale N°1 et nulle part la Nationale N°1 n’a été retenue comme point de chute de la marche », précise-t-il.

Le gouvernement pour sa part, ne fait pas cette lecture et estime que l’itinéraire choisi par les organisateurs (l’occupation de la route Nationale N°1), ne permettra pas aux populations de vaquer librement à leurs occupations, mais est de nature à empêcher la libre circulation des citoyens et même certains étrangers qui choisissent le Togo pour leur séjour de vacances ou d’affaires ou pour des raisons familiales. A cet effet, des itinéraires sont donc proposés, lesquels itinéraires sont rejetés par le PNP qui maintient ainsi sa position d’occuper la nationale n°1.

« Vouloir manifester sur la nationale N°1, il n’y a pas deux motivations, c’est bloquer le pays. Si le Parti National Panafricain (PNP) n’accepte pas les itinéraires recommandés par les autorités, il n’y aura pas de marche. Ou ils se soumettent aux itinéraires proposées par le ministre de l’Administration Territoriale et ils marchent, ou ils refusent et il n’y aura pas de marche », a martelé le ministre Damehame Yark.

« Nous estimons que la manifestation n’est pas destinée à réclamer le retour à la Constitution de 1992 et le vote de la diaspora. Sinon, ils peuvent aller le réclamer sur n’importe quel terrain plutôt que d’occuper la nationale n°1, bloquant ainsi le pays », a ajouté son collègue de l’administration territoriale.

Ce vendredi, plusieurs autres partis de l’opposition notamment l’ANC et la CDPA se sont prononcés sur la question en appelant le gouvernement à protéger le droit de manifester et l’intégrité physique des manifestants du PNP, dont l’action selon eux, «  n’entrave en rien la libre circulation des personnes et des biens » au Togo. Pour sa part, le parti ADDI se dit consterné par la sortie médiatique des deux ministres et a rappelé à toutes les parties, la nécessité de préserver la paix et la cohésion sociale.

Au demeurant, c’est un samedi de « bras de fer » qui s’annonce et pardessus tout, nous estimons qu’il faille que l’intérêt de la nation soit à tout prix préservé. Pour rappel, la manifestation prévue pour se dérouler simultanément à Lomé et dans les localités d’Anié, de Sokodé, de Bafilo et de Kara, est organisée pour exiger des réformes politiques notamment le retour à la Constitution consensuelle du 14 octobre 1992 et l’effectivité du droit de vote de la diaspora.

Nous y reviendrons…

David S.