Depuis le 1er Avril 2017, le Togo est aux commandes du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union Africaine (UA), important organe chargé de la prévention, la gestion et la résolution des conflits sur le continent. Au-delà de ses engagements à apporter une réponse aux questions les plus épineuses du continent notamment celles de la « montée en puissance » de la Force africaine en attente (FAA) et de la Capacité africaine à apporter une réponse immédiate aux crises (CARIC), le Togo a organisé ce 25 avril au siège de l’institution à Addis Abeba en Ethiopie, une session ministérielle du CPS portant sur les thèmes « Sûreté et Sécurité maritimes en Afrique : l’après Lomé » et « Paix, Sécurité et développement de l’économie bleue ».
Cette initiative rentre dans la droite ligne de la Charte de Lomé, née du Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine tenu du 10 au 15 octobre 2016 dans la capitale togolaise.
Les deux thématiques de cette session s’inscrivent dans le contexte du rôle de leadership que joue le Togo, dans un esprit panafricain, sur la question relative à la sécurité et la sûreté maritimes en Afrique. Elles ont été respectivement développées par deux experts togolais, notamment l’Ambassadeur Amoko KOUVAHE et Monsieur Koku HUMADO, membres du Comité scientifique de la rédaction de la Charte de Lomé.
C’est le patron de la diplomatie togolaise, Pr. Robert Dussey qui a présidé cette session en présence de l’Ambassadeur Smaïl CHERGUI, Commissaire Paix et Sécurité de l’UA, de M. Albert MUCHANGA, Commissaire au Commerce et à l’Industrie avec la participation des Ministres des Affaires étrangères et Représentants permanents, membres du CPS.
Selon un communiqué du ministère togolais des Affaires étrangères, de la coopération et de l’intégration africaine, l’enjeu de cette session ministérielle était de poursuivre les discussions, de mobiliser tous les Etats africains et de les sensibiliser davantage pour plus d’efficacité dans l’action au regard du rendez-vous de Lomé qui a permis de prendre des mesures et de définir des moyens permettant à l’Afrique de faire de ses mers et océans, le moteur de son développement économique conformément à la Stratégie AIM 2050 de l’UA.
La session est parvenue à de nombreuses conclusions notamment la décision d’encourager les Etats ayant signé la Charte de Lomé à la ratifier le plus tôt possible afin que celle-ci entre rapidement en vigueur ; d’inviter les Etats qui n’ont pas encore signé la charte de Lomé, à le faire et à la ratifier. Autre décision, celle de faire de cette Charte, l’instrument fédérateur de la lutte pour la sécurité et la sûreté maritimes en Afrique. Un appel a été également lancé pour la tenue des CTS compétents sur l’élaboration des annexes devant faire partie intégrante de la Charte de Lomé.
Pour rappel, c’est depuis le 28 janvier 2016 que le Togo est élu pays membre du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine pour un mandat de deux (2) ans.
David