L’opposition togolaise était encore dans les rues de Lomé et de certaines localités du pays ce mercredi pour exiger le retour à la Constitution originelle du 14 octobre 1992. Composée du CAP 2015, du Groupe des Six, du Parti National Panafricain (PNP), du parti Santé du Peuple et du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR), la coalition de l’opposition compte maintenir la pression sur le pouvoir de Faure Gnassingbé jusqu’à la satisfaction de ses revendications.
En dehors du retour à la Constitution originelle du 14 octobre 1992 qui impliquerait le départ immédiat de l’actuel Chef de l’Etat, l’opposition exige également le « déverrouillage des institutions de la République », la révision du cadre électoral, le vote de la diaspora et la libération des personnes arrêtées lors des manifestations des 19 et 20 août derniers.
Mardi dernier, le projet de loi du Gouvernement portant modification constitutionnelle a été voté à l’Assemblée nationale par les 62 députés de la majorité. Un vote insuffisant qui ouvre la voie à un référendum populaire. Le projet prévoit la limitation du mandat présidentiel et de celle des députés et sénateurs, de même que le scrutin à deux tours.
Cependant, cette initiative du Gouvernement est jugée insuffisante par l’opposition qui tient au retour de à la Constitution originelle de 1992.
« Le retour à la Constitution originelle du 14 Octobre 1992 est une étape incontournable. Cette exigence n’est ni idéologique, ni sectaire. Elle n’est dressée contre personne. Elle relève de l’intérêt supérieur du Togo, du bon sens politique et social et du respect absolu dû à la voix du peuple souverain », peut-on lire dans la déclaration ayant sanctionnée la marche.
« La Constitution originelle du 14 octobre 1992 dont nous exigeons aujourd’hui le rétablissement avait été conçue pour remettre le Togo sur les rails de la démocratie, de l’Etat de droit et de la bonne gouvernance conformément aux orientations de la Conférence nationale souveraine avec le souci permanent de préserver l’unité nationale », poursuit la déclaration.
Le Chef de file de l’opposition, Jean Pierre Fabre et ses amis seront encore dans les rues ce jeudi. De nouvelles manifestations sont également annoncées pour les 26, 27 et 28 septembre prochains. « Nous marcherons encore la semaine prochaine, plus précisément mardi, mercredi et jeudi. Les gens pensent que nous sommes fatigués. Mais ils se trompent, nous irons jusqu’au bout de la lutte », a indiqué Jean Pierre Fabre.
Cris DADA