Les cadres, militants et sympathisants du parti Union pour la République (UNIR) étaient comme prévu dans les rues de Lomé ce mardi pour exprimer leur point de vue sur ce qui fait l’actualité sociopolitique au Togo.
Vêtus de t-shirts blancs et bleus aux couleurs du parti du Chef de l’Etat Faure Gnassingbé, les manifestants au rang desquels, le Premier ministre Komi Sélom Klassou, le Président de l’Assemblée nationale Dama Dramani, des membres du Gouvernement, des députés, des présidents des institutions de la République et autres cadres, ont parcouru certaines artères de la ville depuis le rond point de Tokoin Trésor avant de chuter à la plage en face de l’ancien Palais de la Présidence où un grand meeting a été tenu.
Selon les premiers responsables du parti, il s’agit à travers cette manifestation de rue, de réaffirmer leur conviction et d’exprimer leur profond attachement aux valeurs républicaines. L’objectif, c’est aussi de soutenir les institutions de la République et dénoncer les actes d’incivisme et de violence enregistrés lors des manifestations organisées par le Parti National Panafricain PNP (opposition) le 19 août dernier.
« Non au terrorisme politique », « ensemble, vainquons la haine », « oui à l’unité et la cohésion nationale », « le Togo est un et indivisible », « oui aux réformes politiques dans la paix et le dialogue » : ce sont là quelques inscriptions que l’on pouvait lire sur les pancartes brandies par les manifestants.
« A travers cette mobilisation massive, nous tenons aussi à afficher notre adhésion sans équivoque aux idéaux et principes de la démocratie et de l’Etat de droit, et notre soutien constant aux institutions qui les incarnent », lit-on dans la déclaration rendue publique à l’issue de la marche.
« Au regard des derniers évènements, nous tenons à réaffirmer les valeurs de dialogue, de fraternité, de solidarité, de paix, d’union et de cohésion, qui constituent les fondements de notre parti et que nous nous évertuons à promouvoir au sein de la société togolaise », poursuit la déclaration.
Au cours du meeting, les responsables du parti ont soutenu que le Togo a enregistrés d’importants progrès ces dernières années sur les plans économique et social au service de l’amélioration des conditions de vie des populations. Au rang des progrès cités, la relance de l’agriculture, les grands travaux de construction et de modernisation des infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires, les investissements dans l’électrification en milieu rural, le développement de la finance inclusive entre autres.
Les réformes opérées dans certaines institutions de la République ont été également évoquées notamment la recomposition de la Cour Constitutionnelle, de la HAAC et de la CNDH, la révision du cadre électoral et l’instauration de la carte d’électeur biométrique, la refondation de l’armée et des forces de sécurité, la réforme de la justice et l’amélioration de la situation des droits de l’homme et des libertés publiques, l’instauration du statut de l’opposition, le financement public des campagnes électorales en plus du financement public des partis politiques.
Pour ce qui concerne les réformes politiques, institutionnelles et constitutionnelles, le parti UNIR a exhorté tous les acteurs à agir de manière responsable en vue de favoriser leur mise en œuvre dans le respect des règles démocratiques.
« Il est demandé que ces réformes se fassent de façon consensuelle pour qu’on n’ait pas dans quelques années à revenir dessus. Nous recherchons ce consensus et c’est pour cela que nous appelons les autres partis à fournir l’effort nécessaire de façon que ce consensus soit opéré et que nous puissions faire des réformes qui garantissent la stabilité et la cohésion, la paix pour notre pays », a indiqué le premier vice-président d’UNIR, Geroges Aïdam qui annonce au passage que son parti sera beaucoup plus actif dans les prochains jours pour démontrer son attachement aux valeurs de paix et de cohésion nationale.
David S.
