Le projet de loi portant révision constitutionnelle adopté le 05 septembre dernier par le Gouvernement et celui déposé par les députés du parti ANC doit l’examen avait été entre temps ajourné, seront examinés ce 13 septembre 2017 par la conférence des présidents à l’Assemblée nationale. C’est une décision du président de l’Assemblée nationale, Dama Dramani qui présidait ce mardi, la première session extraordinaire du parlement togolais pour le compte de cette année 2017.
Cette première session qui devait examiner le projet de budget gestion 2018 de l’Assemblée nationale, a été suspendue juste après son ouverture, faute de consensus sur le projet d’ordre du jour.
L’opposition a en effet estimé qu’au regard de la crise sociopolitique qui secoue actuellement le pays, il y a lieu de se consacrer d’abord sur la question des réformes notamment la proposition de loi du Gouvernement portant révision constitutionnelle, adoptée en Conseil des ministres le 5 septembre dernier.
Pour leur part, les députés du parti Union pour la République (UNIR) soutenaient que cette session extraordinaire de ce mardi était convoquée sur un ordre du jour particulier (arrêté par la conférence des présidents) qui ne prenait pas en compte la question des réformes. « Nous pensons que chacun doit jouer son rôle. La session a été convoquée par une conférence des présidents depuis le 18 août dernier, bien avant le début des manifestations. Et nous devons communiquer et bien informer la population. Nous avons la maîtrise de notre ordre du jour et personne ne peut nous imposer quelque chose », a expliqué au cours des échanges, le président du groupe parlementaire UNIR, Christophe TCHAO.
Par la suite, les débats ont été houleux et la tension, palpable dans la salle des plénières de l’Assemblée nationale. La séance sera d’ailleurs suspendue pendant plus d’une trentaine de minutes avant que les travaux ne reprennent. Finalement, il sera décidé de suspendre et de reporter l’examen du projet de budget gestion 2018 également sur ce mercredi 13 septembre après les travaux de la conférence des présidents.
« Notre session extraordinaire s’ouvre dans un contexte sociopolitique assez tendu et la preuve en est qu’au niveau de la plénière, la tension est également palpable. Les évènements ont poussé l’Assemblée nationale au devant de la scène et notre institution est considérée aujourd’hui comme le dernier rempart d’où doit jaillir la solution d’apaisement. Les élus du peuple que nous sommes en sont conscients et nous n’allons pas déroger à notre mission régalienne ni à notre devoir patriotique d’apporter notre contribution citoyenne pour régler définitivement cette question d’intérêt supérieur de la nation togolaise », a indiqué Dama Dramani à l’issue de la séance qui a donc pris fin plus tôt que prévu.
La conférence des présidents décidera à sa réunion de demain, la procédure appropriée et le calendrier qu’il convient de suivre pour débattre de cette question des réformes politiques qui prennent en compte la limitation du mandat présidentiel et le mode de scrutin à deux tours entre autres.
Le calendrier de l’examen des deux textes de loi de révision constitutionnelle déposés sur le bureau de l’Assemblée nationale sera rendu public selon le président de l’institution.
David
