Togo/ Retour à la constitution de 1992 : L’opposition appelle à plus...

Togo/ Retour à la constitution de 1992 : L’opposition appelle à plus de mobilisation

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Des responsables de l’opposition face à la presse
Des responsables de l’opposition face à la presse

L’opposition togolaise visiblement déterminée à aller jusqu’au bout de ses revendications. La coalition des 14 partis de l’opposition a en effet saisi l’occasion de la célébration ce mercredi, du 25ème anniversaire de l’adoption de la Constitution de 1992 pour remobiliser davantage la population pour les prochaines manifestations.

Face à la presse, les responsables de ces partis de l’opposition ont en effet lancé un « appel patriotique et solennel » à leurs militants et à l’ensemble de la population pour plus de détermination dans leurs revendications.

Ces revendications concernent entre autres, le retour à la Constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral, l’effectivité du vote de la diaspora, le « déverrouillage » des institutions de la République, la libération de tous les prisonniers politiques notamment les manifestants arrêtés et détenus depuis le 19 août dernier lors des manifestations organisées par le Parti National Panafricain (PNP).

L’opposition affirme  ne pas revendiquer le retour à la Constitution originelle de 1992 par idéologie ou par caprice politicien. Pour elle, ce sont les togolais qui veulent tout simplement « retrouver l’esprit républicain » porté par cette Constitution.

« La conception de la Constitution originelle de 1992 n’a pas été une œuvre solitaire émanant d’une seule personne ou d’un groupe monolithique. Elle a été le fruit d’une réflexion collective menée dans un cadre multidisciplinaire regroupant des représentants des différentes composantes de la société togolaise. Chaque article de cette Constitution avait fait l’objet de discussions minutieuses pour parvenir à un large consensus au sein de la classe politique, toutes tendances confondues », ont expliqué les responsables des partis membres de la coalition.

Ils ajoutent que les dispositions contenues dans cette Constitution notamment la limitation du mandat présidentiel avec la mention « En aucun cas nul ne peux exercer plus de deux mandats », la durée des mandats, le mode de scrutin uninominal majoritaire à deux tours, la composition de la Cour Constitutionnelle ou encore les modalités de désignation et les prérogatives du Premier ministre, étaient non seulement « des garde-fous prévus par le législateur afin de prévenir toute résurgence autocratique », mais aussi et surtout pour « permettre au Togo de connaitre une vie démocratique normale ».

Il faut rappeler que cette constitution avait été modifiée en 2002 pour permettre au Chef de l’Etat d’alors, Gnassingbé Eyadema (décédé en 2005) de pouvoir briguer de nouveaux mandats.

Au cours de la conférence de presse, l’opposition a également maintenu son appel à la population d’observer un « Togo mort » ce vendredi 29 septembre avec la cessation de toute activité professionnelle et économique pour se recueillir en mémoire des martyrs.

Il faut rappeler que le gouvernement entend soumettre à un référendum dans les mois à venir, une loi portant révision constitutionnelle qui prend en compte la limitation du mandat présidentiel et les élections à deux tours. Un texte rejeté par l’opposition qui estime qu’il ne prend pas en compte toutes ses revendications.

Cris DADA