Dans les prisons civiles au Togo, il est identifié que bon nombre de détenus ne sont pas à leur première incarcération. La prison civile de Lomé présente par exemple un taux de récidive de 47 %, selon le Comité d’Appui aux Réformes Institutionnelles et Juridictionnelles (CARIJ). A cela s’ajoute la surpopulation dans les milieux carcéraux. Des situations auxquelles les autorités judiciaires et pénitentiaires veulent mettre fin.
Une étude a été commanditée dans ce sens. Elle porte sur le type de politique de réinsertion pour réduire la récidive et la surpopulation en milieu carcéral. Les résultats sont en cours de validation à Lomé.
La volonté du Gouvernement, explique le ministre en charge de la Justice, Pius Agbetomey, c’est de parvenir à désengorger les milieux carcéraux et d’assurer une réinsertion des détenus dans la société afin d’éviter les situations de récidivité.
« Le Togo ne dispose pas encore de politique de réinsertion et ça nous cause beaucoup de problème. Pour cela nous avons décidé de commanditer une étude dans les différentes prisons et auprès des juridictions pour voir comment est-ce qu’il faut procéder pour asseoir une politique de réinsertion dans notre pays », a expliqué Akibou IDRISSOU, Directeur de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion.
Les travaux de l’atelier de validation permettront notamment aux participants de réfléchir aux méthodes de formation et d’éducation des détenus afin de faciliter leur réinsertion dans la société dès leur sortie de prison. La politique nationale de réinsertion permettra également aux acteurs de l’administration judiciaire et pénitentiaire de se situer sur leurs rôles et responsabilités pour la réussite du processus.
David