Une étude menée par l’agence de coopération allemande GIZ sur l’inventaire forestier au Togo montre un taux de couverture forestière national de 24,24 %. Selon la même étude, c’est la région des plateaux qui occupe la première place avec un taux de couverture de 32, 81 %. La région des savanes vient en dernière position avec un taux de 9,46 %.
Cette étude est la première du genre au Togo. Il s’agit d’une évaluation aussi qualitative et quantitative des caractéristiques du milieu forestier togolais pour une meilleure gestion durable des forêts. Selon l’étude rendue public ce mardi à Lomé, la région de la Kara affiche un taux de 17,04 %, la région centrale 26,83 % et la région maritime 29,06 %.
Au Togo, les efforts liés au reboisement ont permis de porter le taux de reboisement annuel qui était de l’ordre de 1.000 ha dans les années 1980, 2.000 ha en 2010. Cependant, en dépit des atouts dont dispose le Togo pour le développement de la forêt, tous ces résultats quoi qu’encourageants, restent bien en deçà des ambitions nationales de reboiser au moins 5.000 ha par an. A ce jour, à en croire le Ministère de l’environnement et des ressources forestières, on estime à 47 000 hectares, les superficies plantées en majorité en teck, eucalyptus, cassia, khaya sous forme de plantations étatiques, privées, communautaires et scolaires, contre un recul annuel d’environ 15 000 hectares de forêt.
Beaucoup d’efforts restent donc à faire car les formations forestières jouent en effet un important rôle dans la protection des sols et des bassins versants, la création de microclimats, la régulation du régime des eaux, la conservation de la diversité biologique animale et végétale et la lutte contre les changements climatiques. Sur le plan économique, le Ministre de l’environnement et des ressources forestières explique qu’en 2011, le secteur forestier a employé 146.000 personnes, soit 4,8% de la main d’œuvre total du pays et a contribué à hauteur de 18,32% à la formation du PIB en 2015. « Il permet par ailleurs de couvrir les besoins en bois énergie de près de 86 % de la population togolaise et en bois d’œuvre, nourrit nos populations, soigne des maladies et alimente la recherche », a ajouté André Johnson.
Au demeurant, cette étude sera d’une importance capitale pour la politique nationale de protection de l’environnement dans la mesure où elle servira de base de données devant faciliter des prises de décisions pour une gestion efficiente des ressources forestières au Togo.
Bruno OBOE