Le Groupe de travail sur le secteur éducatif mis en place la semaine dernière par le Premier ministre Komi Sélom Klassou a entamé ses travaux ce mercredi 25 janvier à la salle SAZOF à Lomé. Ce nouveau cadre inclusif élargi à tous les partenaires du secteur éducatif pourra-t-t-il mettre définitivement fin à la crise que connait depuis un certain temps le secteur éducatif togolais ? C’est en tout cas le souhait de tous. Mais cependant, il faut souligner que cette nouvelle initiative quoique salutaire, ne semble pas pour le moment calmer les enseignants grévistes.
Dans l’espoir que ces revendications trouveront solution dans ce nouveau cadre de discussion auquel elle n’est pas associée, la Coordination des Syndicats de l’Éducation du Togo (CSET) a en effet maintenu ce mercredi son sit-in sur les lieux de travail et reporte sa grève de quatre jours initialement prévue pour démarrer le mardi 24 janvier au mardi 31 janvier prochain. « La grève est lancée pour la semaine prochaine à partir de mardi au cas où on n’a pas du concret par rapport au groupe de travail. Vivement que ce ne soit pas un cadre permanent de plus mais qu’on puisse trouver des solutions à nos problèmes et c’est ce que les enseignants attendent. Au pire des cas, on verra les semaines à venir encore troublées », a déclaré sur une radio de la place, Atsou Atcha, porte-parole de la CSET.
Les résultats de ce groupe de travail sont donc très attendus. Les parents d’élèves nourrissent également le désir que ce nouveau cadre de discussion puisse mettre définitivement fin à la crise et surtout aux grèves à répétition. « Aucun parent au monde n’accepterait que son enfant subisse les effets de la grève même si nous savons que ceux qui défendent la grève sont dans leur rôle. Nous déplorons vivement cette situation et nous exhortons les deux partis en conflit de trouver un terrain d’entente pour sauver l’école togolaise », nous a confié le président national de l’association des parents d’élève de l’enseignement public du Togo, MISSEBOUKPO Edoh Koffi rencontré hier peu avant le début des travaux du Groupe de travail.
« Nous avons applaudi vivement ce nouveau cadre qui est créé. Même si ce n’est pas la grande assise de l’éducation, je pense qu’on pourra trouver un début de solution aux problèmes. Je suis sûr que nous sortirons de ces assises avec de bonnes résolutions afin que le problème de grève soit définitivement résolu », a-t-il ajouté.
Vivement donc que les discussions qui seront menées au sein de ce cadre permettent de consolider les acquis engrangés par les autres cadres de dialogues déjà existants pour une résolution définitive de cette crise au sein de l’éducation au Togo.
Il faut rappeler que le Groupe de travail est composé des centrales syndicales et des fédérations de syndicats siégeant au Cadre permanent de Concertation (CPC), des représentants des parents d’élèves, ceux des enseignements confessionnels et privés, de la Coalition nationale pour l’éducation pour tous et des partenaires techniques et financiers du Togo notamment l’UNICEF, la Banque Mondiale et l’Agence Française de Développement. Il sera coordonné par le ministre des Enseignements primaire, secondaire et de la Formation professionnelle, Pr Komi Tchakpele et son collègue de la Fonction publique, du Travail et de la Réforme administrative, Gilbert Bawara.
Cris DADA
