Trois (03) morts et une vingtaine de blessés dans les évènements de...

Trois (03) morts et une vingtaine de blessés dans les évènements de SOKODE

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Les manifestations ont encore fait couler le sang au Togo. Trois (03) morts et une vingtaine de blessés, ainsi se présente en effet, le triste bilan dressé ce mardi par le Gouvernement après les échauffourées survenues dans la nuit de lundi à mardi à Sokodé suite à l’arrestation de l’imam Djobo Mohamed Alassani.

Dans un communiqué publié ce mardi, le Gouvernement signale également des destructions de biens publics et privés dans plusieurs localités du pays. Selon les explications du Gouvernement, à la suite de l’interpellation de l’imam Djobo Mohamed Alassani, « des bandes organisées et structurées se sont livrées à des actes de violence inouïe, de pillage, de vandalisme et de destruction de biens publics et privés à Sokodé, Bafilo et dans certains quartiers de Lomé ».

A Sokodé, poursuit le communiqué, « deux militaires en faction au domicile d’une personnalité ont été lynchés et exécutés et leurs armes et munitions ont été emportées. Un jeune a également trouvé la mort et une vingtaine de blessés enregistrée parmi les civils et les forces de sécurité ».

Pour le Gouvernement, il s’agit des « actes à visée terroriste » et des « attentats extrémistes » qui tendent notamment à déstabiliser les institutions de l’Etat et à semer la terreur au sein de la population. Après avoir présenté ses condoléances aux familles éplorées, et ses vœux de prompt rétablissement aux blessés, il a promis que les auteurs et commanditaires de ces actes seront recherchés et poursuivis conformément à la loi.

Pour rappel, Djobo Mohamed Alassani, imam d’une mosquée de Sokodé, est l’un des dirigeants du parti politique PNP (opposition) qui a été interpellé dans la journée du lundi 16 octobre 2017 en fin d’après midi sur réquisition du Parquet. Selon les autorités, cette interpellation est intervenue suite aux incitations et aux appels répétitifs à la violence, au meurtre et à la sédition de la part de cet imam, ceci en dépit des multiples démarches qui ont été entreprises par des responsables religieux de confession musulmane pour l’amener à s’abstenir des prêches appelant à la violence.

« En dépit de ces exhortations, le vendredi 13 octobre 2017, l’imam Djobo Mohamed Alassani s’est livré dans son prêche à des appels au meurtre des militaires et de citoyens togolais. C’est dans ce contexte qu’est intervenue son interpellation pour appel au crime et à la sédition, infractions prévues et punies par les articles 552 et 553 du Code pénal », explique le Gouvernement, appelant les populations au calme et à la retenue.

David