Violences Basées sur le Genre : Rencontre d’échanges avec les femmes de...

Violences Basées sur le Genre : Rencontre d’échanges avec les femmes de l’Ogou à Atakpamé

SHARE
Photo de famille
image_pdfimage_print

Les Violences Basées sur le Genre (VBG) constituent une violation grave des droits humains et une expression des inégalités sociales entre les hommes et les femmes dans les communautés. Face à ce phénomène de plus en plus grandissant, le ministère de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation à travers sa direction régionale des plateaux a échangé sur le sujet avec les femmes de la préfecture de l’Ogou ce vendredi 8 septembre à Atakpamé.

« Problématique, état des lieux des  VBG et prise en charge », c’est le thème de la causerie-débats qui s’est déroulée en présence du préfet de l’Ogou M. Akakpo Edoh, et Mme Ottou Mélanie, représentante du maire de la commune l’Ogou 1.

Les débats ont été animés par le directeur régional de l’action sociale des plateaux M. Ahe Kokouvi Dodji et le Juge des enfants, juge des tutelles au tribunal de grande instance d’Atakpamé M. Dalakena G. Batèma.

De l’avis des acteurs impliqués dans la réduction significative de ce fléau et ses conséquences, les VBG sont une réalité au Togo et sont multiforme. Elles concernent les violences conjugales, le harcèlement sexuel, les abus sexuels, la pédophilie, le viol entre autres. Ces violences sont psycho morale, économique, physique, émotionnelle, sexuelle, institutionnalisée y compris domestique.

Pour M. Ahe Kokouvi Dodji , les violences, les abus, et exploitations sont des violations des droits des femmes qui portent gravement atteinte à la dignité, à l’intégrité physique et au développement de l’Homme en général et de la femme en particulier. Il a précisé qu’au Togo, les données sur diverses problématiques de genre révèlent la persistance de ces violences des droits de la femme.

Pour finir, il a assuré les uns et les autres de la disponibilité  de son institution à accompagner les actions du gouvernement dans la lutte contre les violations des droits de la femme, tout en appelant les autres acteurs à une synergie pour mettre fin à ces violences.

Dans le même ordre d’idées, le juge Dalakena Batèma a signifié que le code pénal de 2015 a été renforcé le 15 novembre 2022 en faveur de la femme à partir de ses articles 232 et suivant, jusqu’à 312 pour une prise de conscience collective des populations.

« Il réprime les violences liées aux femmes, donne plus de force aux sanctions et infractions et double les amendes », a-t-il laissé entendre.

Pour lui, les peines vont de six mois d’emprisonnement jusqu’à dix ans de réclusion criminelle et lorsque les violences entraînent des incapacités temporelles de travail ou jusqu’à la mort de la victime, les peines vont jusqu’à dix ans de réclusion criminelle et les amendes vont de 500 000 F CFA à 2000000 F CFA.

Il a donné des conseils aux hommes de traiter la femme de la même égalité que l’homme car elles sont aussi des êtres humains et surtout vulnérables.

Depuis Atakpamé, Evrard Nomanyo