L’annonce a été faite vendredi 12 Mai par le Dr Oly Ilunga Kalenga, Ministre de la Santé Publique de la République Démocratique du Congo (RDC). L’épidémie de la maladie à Virus Ebola a refait surface dans ce pays d’Afrique centrale, plus précisément dans la zone de santé de Likati (Territoire d’Aketi), dans la Province de Bas-Uélé, à plus de 1.300 kilomètres au Nord du pays.
« Des cinq échantillons de sang prélevés chez les cas suspects et analysés à l’INRB (Institut national de recherche biomédicale, ndlr), un s’est révélé positif au virus Ebola, sérotype Zaïre par RT-PCR », a indiqué le Ministre de la Santé Publique dans une correspondance adressée au Représentant de l’OMS en RDC, tout en sollicitant l’appui de l’institution onusienne afin de renforcer la riposte à cette épidémie.
Selon le bilan officiel au 11 mai 2017, au total 9 cas suspects ont été notifiés depuis le 22 avril 2017, avec 3 décès dans la zone de santé de Likati, soit un taux de létalité de 33,3 %.
Dans une déclaration, le Ministre Oly Ilunga a appelé la population à ne pas céder à la panique. Il a expliqué que le ministère de la Santé, « vient de prendre toutes les dispositions utiles pour riposter promptement et efficacement à cette nouvelle épidémie de la maladie à virus Ebola ».
Un plan logistique global avec des besoins urgents a été également élaboré par le Bureau Pays de l’OMS et selon les informations, les premières équipes (épidémiologistes, biologistes, experts en mobilisation sociale, communication du risque et engagement des communautés, tout comme les spécialistes en eau, hygiène et assainissement), devraient rejoindre la zone touchée au plus tard ce samedi 13 Mai pour renforcer la surveillance épidémiologique et assurer le contrôle rapide de l’épidémie.
Il faut souligner que c’est la huitième épidémie d’Ebola déclarée en RDC depuis la découverte de ce virus dans le pays en 1976. La dernière épidémie en RDC remonte à 2014. Elle avait fait officiellement 49 morts malgré sa rapide circonscription.
L’épidémie de la RDC est différente de celle de l’Afrique de l’Ouest, la plus grave jamais déclarée, qui avait fait plus de 11.000 morts principalement en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia, entre 2013 et 2015.
La Rédaction